mercredi 24 septembre 2014

01/08 - CUBA, UN MODÈLE SELON 
L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE
Selon l’organisme onusien, le système de santé à Cuba a valeur d’exemple pour tous les pays du monde.
Par Salim Lamrani 30 juillet 2014
On nous aurait donc franchement menti !!!

Le système de santé cubain est mondialement reconnu pour son excellence et son efficacité. Malgré des ressources extrêmement limitées et l’impact dramatique causé par les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle, Cuba a réussi à universaliser l’accès aux soins à toutes les catégories de la population et à obtenir des résultats similaires à ceux des nations les plus développées.

Lors de sa récente visite à La Havane en juillet 2014, Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, a fait l’éloge du système de santé cubain et s’est montrée impressionnée par les réussites dans ce domaine. « Cuba est le seul pays qui dispose d’un système de santé étroitement lié à la recherche et au développement en cycle fermé. C’est la voie à suivre, car la santé humaine ne peut s’améliorer que grâce à l’innovation», a-t-elle déclaré. Elle a salué «les efforts de la direction de ce pays pour faire de la santé un pilier essentiel de développement».

Cuba a basé son système de santé sur la médecine préventive et ses résultats sont exceptionnels. Selon Margaret Chan, le monde doit suivre l’exemple de l’île dans ce domaine et remplacer le modèle curatif, inefficace et plus coûteux, par un système basé sur la prévention. « Nous souhaitons ardemment que tous les habitants de la planète puissent avoir accès à des services médicaux de qualité, comme à Cuba», a-t-elle souligné.

L’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM)
L’OMS rappelle que le manque d’accès aux soins dans le monde n’est en aucun cas une fatalité découlant d’un manque de ressources. Il traduit, au contraire, un manque de volonté politique de la part des dirigeants de protéger les populations les plus vulnérables. L’organisation cite à ce titre le cas de l’île de la Caraïbe comme étant le parfait contre-exemple. D’ailleurs, en mai 2014, en guise de reconnaissance à l’excellence de son système de santé, Cuba a présidé la 67ème Assemblée mondiale de la Santé.

Avec un taux de mortalité infantile de 4,2 pour mille, l’île de la Caraïbe présente le meilleur indicateur du continent et du Tiers-Monde, reflétant ainsi la qualité de son système et l’impact sur le bien-être des enfants et des femmes enceintes. Le taux de mortalité infantile de Cuba est même inférieur à celui des Etats-Unis et se situe parmi les plus bas au monde.

Avec une espérance de vie de 78 ans, Cuba est l’un des meilleurs élèves du continent américain et du Tiers-monde, avec un indicateur similaire à celui des nations les plus développées. En moyenne, les Cubains vivent 30 ans de plus que leurs voisins haïtiens. En 2025, Cuba disposera de la plus grande proportion de personnes de plus de 60 ans d’Amérique latine.

Un système de santé au service des peuples du Tiers-monde
Cuba fait également bénéficier les populations du Tiers-monde de son expertise dans le domaine de la santé. En effet, depuis 1963, Cuba envoie des médecins et autres personnels de santé dans les pays du Tiers-Monde afin de soigner les déshérités. Actuellement, près de 30 000 collaborateurs médicaux travaillent dans plus de 60 pays de la planète.

L’exemple emblématique de cette solidarité vis-à-vis des plus démunis est l’Opération Miracle lancée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chávez. Cette campagne humanitaire, mise en place au niveau continental dans le cadre du projet d’intégration de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), consiste à opérer gratuitement les Latino-américains pauvres atteints de cataractes et autres maladies oculaires.

En une décennie, près de 3,5 millions de personnes ont pu retrouver la vue grâce à l’internationalisme cubain. Ce programme social, créé dans un premier temps pour le Venezuela, a été étendu à tout le continent avec l’objectif d’opérer un total de 6 millions de personnes. En plus des opérations chirurgicales, la Mission Miracle fournit gratuitement des lunettes et des lentilles de contact aux personnes atteintes de troubles de la vue.

Au total, près de 165 institutions cubaines participent à l’Opération Miracle, qui dispose d’un réseau de 49 centres ophtalmologiques et de 82 blocs opératoires dans 14 pays d’Amérique latine : la Bolivie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Grenade, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, Saint-Vincent et les Grenadines, le Venezuela et l’Uruguay.

La solidarité médicale cubaine s’étend également à l’Afrique. En 2014, LABIOFAM, l’entreprise de production chimique et biopharmaceutique cubaine, a lancé une campagne de vaccination contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, dans pas moins de 15 pays. Selon l’OMS, ce virus, qui affecte en majorité les enfants, coûte la vie à pas de moins de 630 000 personnes par an, « la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique ». « Cela signifie que 1 000 jeunes enfants meurent chaque jour de paludisme», rappelle l’Organisation.

De la même manière, Cuba forme de jeunes médecins du monde entier au sein de l’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM). Depuis sa création en 1998, l’ELAM a diplômé plus de 20 000 médecins de plus de 123 pays. Actuellement, 11 000 jeunes en provenance de plus de 120 nations suivent une carrière de médecine au sein de l’institution cubaine. Selon Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, l’ELAM est « l’école de médecine la plus avancée au monde ». Il a également fait l’éloge des médecins cubains qui travaillent dans le monde entier et notamment à Haïti : « Ce sont toujours les premiers arrivés et ce sont les derniers à partir. Ils restent sur place après les crises. Cuba peut montrer au monde entier son système de santé, un modèle pour beaucoup de pays».
En faisant l’éloge de Cuba, l’Organisation mondiale de la santé souligne qu’il est possible pour un pays du Tiers-monde aux ressources limitées de mettre en place un système de santé performant et d’offrir à l’ensemble des populations une protection sociale digne de ce nom, s’il y a la volonté politique de placer l’être humain au centre du projet de société.
Salim Lamrani

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, SalimLamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule “Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité“.

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Pourquoi les Etats-Unis mènent-ils une guerre permanente contre le système de santé Cubain ?
Au mois de janvier (2011) , le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a cru bon de saisir 4,2 millions de dollars alloués à Cuba par les Nations Unies dans le cadre du Fonds Global de lutte contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria, pour le premier trimestre 2011.
Le fonds des Nations Unies est un programme d’un montant de 22 milliards de dollars par an et destiné à combattre ces trois pandémies mortelles dans 150 pays. 

« Cette politique mesquine, » a déclaré le gouvernement cubain, « vise à saper la qualité des services fournis à la population cubaine et à bloquer l’assistance médicale dans plus de 100 pays fournie par 40.000 travailleurs de la santé cubains. » La majorité des fonds sont consacrés à importer des médicaments onéreux contre le SIDA, où le traitement antirétroviral est fourni gratuitement à quelques 5.000 malades du SIDA.

Les Etats-Unis voient le système de santé cubain et la solidarité engagée par la Havane comme un moyen pour Cuba de se faire des amis et des alliés dans le tiers-monde, particulièrement en Amérique latine. C’est une situation en total contradiction avec la politique américaine qui a longtemps consisté à isoler Cuba. Ces dernières années, les Etats-Unis ont tenté de contrer le succès international remporté par les Cubains en envoyant le navire US « Comfort » dans la région. Equipé de 12 blocs opératoires et de 1000 lits, l’ancien pétrolier reconverti a effectué des centaines de milliers d’interventions chirurgicales gratuites dans les pays comme Belize, le Guatemala, le Panama, El Salvador, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Nicaragua et Haïti.

Mais les accostages du navire « Comfort » ont peu de chances de renforcer l’influence de l’Amérique sur le continent. « C’est difficile pour les Etats-Unis de concurrencer ainsi Cuba et le Venezuela,  » a dit Peter Hakim, président de Inter-American Dialogue, un groupe de recherches politiques pro-américain à Washington. « Ca donne l’image que nous sommes en train d’essayer de les imiter. Les médecins cubains ne mouillent pas quelques jours dans un port, mais sont présents dans le pays pendant des années. » 

Dans une récente révélation par Wikileaks de documents du Département d’Etat US, on trouve ceci : un câble expédié par Michael Parmly depuis la Section des Intérêts des Etats-Unis à La Havane, en juillet 2006, pendant les préparatifs de la conférence des pays du Mouvement des Non-Alignés. Il souligne qu’il est activement à la recherche « d’histoires humaines et autres informations pour briser le mythe des prouesses de la médecine cubaine. »

Michael Moore mentionne un autre câble de Wikileaks du Département d’Etat : « le 31 janvier 2008, un officiel du Département d’Etat basé à la Havane a recueilli une histoire inventée de toutes pièces et l’a transmise à Washington. Voici ce qu’il disait : (l’officiel) a déclaré que les autorités cubaines avaient interdit le documentaire de Michael Moore, « Sicko », pour cause de subversion. Bien que l’objectif du film était de critiquer le système de santé US en soulignant la qualité du système cubain, l’officiel a dit que le régime savait que le film était une falsification et ne voulait pas prendre le risque de provoquer la population cubaine en lui montrant des équipements qui n’étaient à l’évidence pas accessibles à la vaste majorité de la population. » Moore rappelle le communiqué de l’agence de presse Associated Press du 16 juin 2007 (sept mois avant le câble) qui titrait : « Le ministre de la santé de Cuba déclare que le documentaire « Sicko » de Michael Moore montre les « valeurs humaines » d’un système communiste ».

Moore ajoute que les Cubains ont pu voir son film à la télévision nationale, le 25 avril 2008. « Les Cubains ont tellement apprécié le film qu’il est l’un des rares films américains à avoir été diffusé dans les cinémas à Cuba. Je me suis personnellement assuré de faire parvenir une copie en 35 mm à l’Institut du Cinéma à la Havane. Des projections de Sicko ont été organisées partout dans le pays. »



Les Etats-Unis interdisent aussi la vente à Cuba de médicaments et équipements essentiels, comme l’agent inhalateur Sevoflurane qui est devenu le médicament par excellence pour l’anesthésie générale chez les enfants ; et le Dexmetomidine, particulièrement utile chez les patients âgés qui doivent souvent subir de lourdes interventions chirurgicales. Ces deux produits sont fabriqués par la société US Abbot Laboratories.

Les enfants cubains qui souffrent de leucémie lymphoblastique ne peuvent pas utiliser du Erwinia L-asparaginasa, un médicament commercialisé sous le nom d’Elspar, puisque la société pharmaceutique US Merck and Co refuse de vendre son produit à Cuba. Washington a aussi interdit à l’ONG américain Pastors for Peace de donner à Cuba trois ambulances de marque Ford.

Les Cubains se voient aussi refuser des visas pour assister à des conférences sur l’Anesthésie et la Réanimation qui se déroulent aux Etats-Unis. Ce qui complique encore plus la vie des anesthésistes cubains pour se maintenir informés des progrès dans leur domaine, pour soigner les patients gravement malades, et pour être informés des progrès accomplis dans le traitement de la douleur.

Ce ne sont là que quelques exemples de la guerre incessante livrée par les Etats-Unis contre le système de santé cubain, qu’on peut trouver dans le rapport de Cuba à l’Assemblée Générale des Nations Unies du 28 octobre 2009 (et publié ICI sur Le Grand Soir, pardi – NdT)

En enfin, il ne faut pas oublier le programme d’immigration appelé Cuban Medical Professional Parole (CMPP), qui encourage les médecins cubains qui exercent à l’étranger à faire défection et d’entrer immédiatement aux Etats-Unis comme réfugiés. Le Wall Street Journal a rapporté au mois de janvier de cette année que jusque décembre 2010, des visas CMPP avaient été accordés par les consulats US dans 65 pays à 1.574 médecins cubains dont la formation a été payée par le gouvernement Cubain au prises avec des problèmes financiers. Ce programme, assez étrangement, a été lancé par le département US Homeland Security. Encore une victoire contre le terrorisme ? Ou le socialisme ? Ou est-ce la même chose ?

Attendez que les conservateurs américains découvrent que Cuba est le seul pays d’Amérique latine où l’avortement est libre et gratuit.

William Blum

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Menace terroriste sur Cuba en provenance des Etats-Unis par Salim Lamrani
Mardi 13 mai 2014

            Washington refuse toujours d’agir pour empêcher les groupuscules de l’extrême droite cubaine de Floride de planifier des attentats contre l’île.
            Le 6 mai 2014, les autorités cubaines ont annoncé l’arrestation de quatre personnes résidant à Miami, soupçonnées de préparer des attentats terroristes dans l’île. José Ortega Amador, Obdulio Rodríguez González, Raibel Pacheco Santos et Félix Monzón Alvarez ont effectué le voyage depuis la Floride et « ont reconnu qu’ils avaient l’intention d’attaquer des installations militaires dans le but de promouvoir des actions violentes».
            Le gouvernement de La Havane a accusé trois autres résidents de Miami, aux lourds antécédents criminels, d’être les auteurs intellectuels du projet terroriste : « [Les quatre détenus] ont également déclaré que ces plans ont été organisés sous la direction des terroristes Santiago Alvarez Fernández Magriña, Osvaldo Mitat et Manuel Alzugaray, qui résident à Miami et qui maintiennent des liens étroits avec le terroriste notoire Luis Posada Carriles».
            Depuis 1959, Cuba a été victime d’une intense campagne de terrorisme orchestrée depuis les Etats-Unis par la CIA et les exilés cubains. Au total, près de 7 000 attentats ont été perpétrés contre l’île depuis le triomphe de la Révolution. Ils ont coûté la vie à 3 478 personnes et ont infligé des séquelles permanentes à 2 099 autres.
            Au début des années 1990, suite à l’effondrement de l’Union soviétique et l’ouverture de Cuba au tourisme, il y a eu une recrudescence des attentats terroristes contre les infrastructures hôtelières de La Havane, perpétrés par l’extrême droite cubaine de Miami, afin de dissuader les touristes de se rendre dans l’île et saboter ainsi un secteur vital pour la moribonde économie cubaine. Les actes violents ont fait des dizaines de victimes et ont coûté la vie à un touriste italien, Fabio di Celmo.
            Les auteurs de ces actes terroristes se trouvent toujours à Miami où ils jouissent d’une totale impunité. Luis Posada Carriles en est la parfaite illustration. Ancien policier sous la dictature de Batista, il est devenu agent de la CIA après 1959 et a participé à l’invasion de la Baie des Cochons. Il est responsable de plus d’une centaine d’assassinats, dont l’attentat du 6 octobre 1976 contre l’avion civil de Cubana de Aviación qui a coûté la vie à 73 personnes dont toute l’équipe d’escrime junior cubaine qui venait de remporter les jeux panaméricains.
La culpabilité de Posada Carriles ne fait aucun doute : il a ouvertement revendiqué sa trajectoire terroriste dans son autobiographie intitulée Los caminos del guerrero et a publiquement reconnu être l’auteur intellectuel des attentats de 1997 contre l’industrie touristique cubaine lors d’une interview auNew York Times le 12 juillet 1998. Par ailleurs, les archives du FBI et de la CIA, respectivement déclassifiées en 2005 et 2006, démontrent son implication dans le terrorisme contre Cuba.
            Posada Carriles n’a jamais été mis en examen pour ses crimes. Au contraire, Washington l’a toujours protégé en refusant de le juger pour ses actes ou de l’extrader à Cuba ou au Venezuela (où il a également commis des crimes). Cette réalité met à mal les déclarations de la Maison-Blanche à propos de la lutte contre le terrorisme.
            En 1997, Cuba a proposé aux Etats-Unis une collaboration discrète dans la lutte contre le terrorisme. L’écrivain colombien Gabriel García Márquez, qui entretenait des relations amicales à la fois avec Fidel Castro et Bill Clinton, avait servi de messager. Le gouvernement de l’île a ainsi invité deux fonctionnaires du FBI à La Havane pour leur remettre un dossier concernant les agissements criminels de certaines organisations basées en Floride. En effet, les services de renseignements cubains avaient envoyé plusieurs de leurs agents en Floride. Mais au lieu de neutraliser les responsables des actes terroristes, le gouvernement des Etats-Unis a décidé de procéder à l’arrestation de cinq agents cubains en 1998 et de les condamner à des peines de prison extrêmement lourdes, allant de 15 ans de réclusion à deux peines de prison à vie, au cours d’un procès dénoncé par de nombreuses organisations internationales. Trois d’entre eux, Gerardo Hernández, Antonio Guerrero et Ramón Labañino, se trouvent toujours derrière les barreaux.
            Dans le même temps, pour justifier sa politique hostile de sanctions économiques anachroniques et cruelles qui affectent toutes les catégories de la population cubaine et empêcher toute normalisation des relations bilatérales, Washington n’hésite pas à classer Cuba dans la liste des pays promoteurs du terrorisme international, au prétexte que des membres de l’organisation séparatiste basque ETA et de la guérilla colombienne des FARC se trouvent à Cuba… à la demande expresse des gouvernements espagnol et colombien. D’ailleurs, Washington le reconnait explicitement dans son rapport : « Le gouvernement de Cuba a soutenu et accueilli des négociations entre les FARC et le gouvernement de Colombie avec l’objectif d’arriver à un accord de paix entre les deux parties ». Les Etats-Unis reconnaissent qu’ « il n’y a pas d’information selon laquelle le gouvernement cubain ait fourni des armes ou un entrainement paramilitaire à des groupes terroristes » et admettent que les « membres de l’ETA résidant à Cuba s’y sont installés avec la coopération du gouvernement espagnol ».
Washington justifie également l’inclusion de Cuba dans la liste des pays terroristes en raison de la présence dans l’île de réfugiés politiques recherchés par la justice étasunienne depuis les années 1970 et 1980. Or, aucune de ces personnes n’a été jamais été accusée de terrorisme.
Les 33 pays de la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC) ont unanimement rejeté l’inclusion de Cuba dans la liste des pays terroristes, infligeant ainsi un sérieux camouflet à Washington. Dans une déclaration rendue publique le 7 mai 2014, la CELAC exprime « sa totale opposition à l’établissement de listes unilatérales qui accusent prétendument les Etats de ‘soutenir et parrainer le terrorisme’, et exhorte le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à mettre fin à cette pratique » qui suscite « la réprobation » de « la communauté internationale et de l’opinion publique aux Etats-Unis ».

Depuis plus d’un demi-siècle, Cuba subit la violence terroriste orchestrée depuis les Etats-Unis, d’abord par la CIA et désormais par l’extrême droite cubaine. L’impunité accordée à aux groupuscules violents et la condamnation à des peines de prison extrêmement sévères des agents cubains qui avaient réussi à déjouer pas moins de 170 attentats contre l’île illustre le double standard dont les Etats-Unis font preuve dans la lutte contre le terrorisme et jette un ombre sur la crédibilité de Washington dans ce combat.
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. 

Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité (Paris, Editions Estrella, 2013) et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

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